Nombre de la bête

D'après l'Apocalypse, le nombre de la Bête est 666, bien que quelques manuscrits comportent le nombre 616 ou 665.



Catégories :

Bible - Apocalypse - Numérologie

Recherche sur Google Images :


Source image : www.top-astuce.com
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • Le " nombre de la Bête " est par conséquent celui de tout homme collectivité, civilisation qui... du judaïsme lui-même), six siècles plus tard du Christianisme, ... (source : apocalypsesecondebete)
  • Dans la religion chrétienne, le 666 est le nombre de la Bête de l'Apocalypse.... être l'un des empereurs romains car l'addition de six des sept chiffres... (source : lescorpiondechair.ifrance)
  • D'après l'apôtre saint Jean, dans l'Apocalypse, le nombre de la Bête est 666..... Car c'est un nombre d'homme, et son nombre est six cent soixante- six.... (source : forum.hardware)

Papyrus 115, La flêche rouge indique ΧΙΣ (616), le nombre de la bête

D'après l'Apocalypse, le nombre de la Bête est 666, bien que quelques manuscrits comportent le nombre 616[1] ou 665.

Cette marque, qui permettrait d'identifier la seconde bête de l'Apocalypse, a donné lieu à énormément d'interprétations, tant au sens littéral qu'au sens spirituel.

Contexte

Les versets de l'Apocalypse de Jean concernant ce nombre sont les suivants[2] :

  • 13 :11 Par la suite je vis une autre bête monter de la terre. Elle portait deux cornes identiques à celles d'un agneau, mais elle parlait comme un dragon.
  • 13 :12 Cette nouvelle bête exerçait tout le pouvoir de la première bête en sa présence. Elle amenait la terre et ses habitants à adorer la première bête, celle qui avait été guérie de sa blessure mortelle.
  • 13 :13 Elle accomplissait des signes miraculeux, faisant tomber le feu du ciel sur la terre à la vue de n'importe qui.
  • 13 :14 Par les signes miraculeux qu'il lui fut donné d'accomplir au service de la première bête, elle égarait l'ensemble des habitants de la terre. Elle leur demandait de faire une image de la bête qui avait été frappée de l'épée et qui était de nouveau vivante.
  • 13 :15 Il lui fut même donné d'animer l'image de la bête, et l'image se mit à parler et elle faisait mourir ceux qui refusaient de l'adorer.
  • 13 :16 Elle amena l'ensemble des hommes, gens du peuple et grands personnages, riches et pauvres, hommes libres et esclaves, à se faire marquer d'un signe sur la main droite ou sur le front.
  • 13 :17 Et personne ne pouvait acheter ou vendre sans porter ce signe : soit le nom de la bête, soit le nombre correspondant à son nom.
  • 13 :18 C'est ici qu'il faut de la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence déchiffre le nombre de la bête. Ce nombre représente le nom d'un homme[3], c'est : six cent soixante-six[4].

Différentes écritures

Icône de détail Article détaillé : Numération grecque.

Le nombre est rédigé de différentes façons suivant les manuscrits. Un fragment provenant du site Oxyrhynchus donne, par exemple, une version différente : 616, rédigé χιϛ.

Autres occurrences bibliques

Irénée de Lyon

Dans la seconde moitié du IIe siècle, dans son ouvrage Réfutation de la prétendue gnose au nom menteur, surnommé «Contre les hérésies», le millénariste Irénée de Lyon, qui professe une autorité des absolue des Écritures, évoque le chiffre de la bête à plusieurs reprises dans son ouvrage V, Ch. 3, 1. En voici un extrait :

«C'est pourquoi aussi, dans la bête qui doit venir, aura lieu la récapitulation de toute iniquité et de toute tromperie, pour que toute la puissance de l'apostasie, ayant conflué vers elle et s'étant ramassée en elle , soit jetée dans la fournaise de feu. C'est par conséquent à juste titre que le nom de la bête aura le chiffre six cent soixante-six, récapitulant en lui tout le mélange de mal qui se déchaîna avant le déluge par suite de l'apostasie des anges — car Noé avait six cents ans, quand le déluge survint sur la terre et anéantit les êtres vivants de la terre à cause de la génération perverse du temps de Noé —, récapitulant aussi toute l'erreur idolâtrique postérieure au déluge et le meurtre des prophètes et le supplice du feu infligé aux justes — car la statue dressée par Nabuchodonosor avait soixante coudées de hauteur et six coudées de largeur, et c'est pour avoir refusé de l'adorer qu'Ananias, Azarias et Misaël furent jetés dans la fournaise de feu, prophétisant par cela même qui leur arrivait l'épreuve du feu que subiront les justes à la fin des temps : toute cette statue a été, en effet, une préfiguration de l'avènement de celui qui prétendra se faire adorer lui seul par l'ensemble des hommes sans exception —. Ainsi par conséquent, les six cents ans de Noé, au temps de qui le déluge eut lieu à cause de l'apostasie, et le nombre des coudées de la statue, à cause de laquelle les justes furent jetés dans la fournaise de feu, signifient le chiffre du nom de cet homme en lequel sera récapitulée toute l'apostasie, l'injustice, l'iniquité, la fausse prophétie et la tromperie de six mille ans, à cause de quoi surviendra le déluge de feu... [7]»

Le traité De Monogramma Christi attribué à saint Jérôme

Dans ce traité (Patr. latina. Suppl. , II, 287-291), six cent seize (616, rédigé χϛι) serait le nom usurpé par l'Antichrist d'Ap. 13, 18 ("usurpat"). Par isopséphie réduite, 616 donne 13 et 13 est le chiffre du Dieu "Un" (hébreu ???), qu'on retrouve dans l'épigraphie (grecque !) chrétienne sous la forme ΧΜΓ (643, équivalant à 13 par isopséphie réduite). Ce sigle est quelquefois lu comme un acrostiche pour Christ Michaël Gabriel, mais l'hypothèse de son équivalence avec le terme hébreu repose sur une attestation assez explicite. [8] Il est fort envisageable que cette équivalence explique la variante 616 au lieu de 666 dans la tradition manuscrite de Ap. 13, 18.

Autres Interprétations

  • Ce nombre a servi à énormément d'interprétations fantaisistes, servant à suggérer à volonté qu'il désignait par exemple Néron, le Pape, ou bien toujours Napoléon Bonaparte, démonstration que Tolstoï parodie dans son ouvrage Guerre et Paix[9] ou toute autre personne sur laquelle on désirait jeter le discrédit.
  • Au cours des années 1980, aux États-Unis, la marque Procter & Gamble a modifié son emblème parce qu'une rumeur relayée par des essentielistes chrétiens disait qu'il contenait le nombre de la bête[10]

Radio-étiquette et Verichip

La droite protestante américaine, s'appuyant sur ce passage, mène une campagne vigoureuse contre les implants à radio-identification, qu'ils considèrent comme l'œuvre de Satan. [11]

De fait, hormis atlantique, ce passage est fréquemment cité par certains opposants religieux aux implants Verichip, qu'ils mettent en parallèle avec la perspective d'une monnaie mondiale unique. L'implant, qui pourrait servir de porte monnaie électronique et de carte d'identité, est identifié par eux comme la marque de la bête[12].

On note aussi un rapprochement de ce nouveau moyen de paiement potentiel avec la marque de la bête dans le film d'Aaron Russo, America : Freedom to Fascism.

Divers

Référence

  1. Papyrus 115 des Papyri d'Oxyrhynque
  2. Ap 13 :11-18
  3. Commentaire de la Bible du Semeur : Autres traductions : car c'est un chiffre humain ou un chiffre à votre portée.
  4. Commentaire de la Bible du Semeur : Autres traductions : Quelques manuscrits ont : six cent seize.
  5. Esd 2 :13
  6. 1R 10 :14, 2Ch 9 :13
  7. Irénée de Lyon, Contre les Hérésies, Livre V, 3, 1
  8. M. Avi-Yonah, Abbreviations in Greek Inscriptions (Quat. Depart. Ant. Pal. Suppl. to vol. IX), 1940, p. 111 : une inscription de 377 de notre ère disant ΕΙΣ ΘΕΟΣ ΧΜΓ ΜΟΝΟΣ; sur ΧΜΓ voir par exemple P. Perdrizet, "Isopséphie", Rev. Et. gr. 17 (1904), 350-360, p. 358-359.
  9. livre III, 1re partie, 19
  10. Rumeurs, Jean-Noël Kapferer
  11. Article dans Le Monde, Big Brother : Implants "la marque de Satan" pour les évangélistes américains, cité par le site Vox Dei
  12. A titre d'exemple, Katherine Albrecht militante d'une agence religieuse de défense des consommateurs opposée aux radio-étiquettes dans son ouvrage The Spychips Threat : Why Christians Should Resist RFID and Electronic Surveillance, An Easy Sales System or Mark of the Beast? in New-York Times, 31/10/2005 et RFID : Sign of the (End) Times? in Wired, 07/06/2006

Liens externes

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Nombre_de_la_b%C3%AAte.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 12/04/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu