Anxiété

L'anxiété est pour la psychiatrie phénoménologique biologique et comportementale, un état d'alerte, de tension psychologique et somatique, en rapport avec un sentiment désagréable de peurs, d'inquiétude, ou alors d'autres émotions.



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Émotion - Trouble anxieux

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Définitions :

  • Les termes anxiété et état de stress sont assez synonymes et on peut autant dire «je vis de l'anxiété comparé à telle situation» que «telle situation me cause du stress».... (source : passeportsante)
  • inquiétude moins lourde que l'angoisse* et qui met la personne sous tension*. Une angoisse* profonde ne se traduit quelquefois que par une... (source : nzdl.sadl.uleth)
  • état de trouble psychique causé par le sentiment de l'imminence d'un événement fâcheux ou dangereux. (source : tpedepression.blogspot)

L'anxiété est pour la psychiatrie phénoménologique biologique et comportementale, un état d'alerte, de tension psychologique et somatique, en rapport avec un sentiment désagréable de peurs, d'inquiétude, ou alors d'autres émotions. Des manifestations physiologiques peuvent accompagner l'état d'anxiété : vertiges, nausées, palpitations, difficultés à respirer, contrition de la poitrine, transpiration. Néanmoins, lorsque les symptômes physiques sont particulièrement présents, on classe alors plutôt le phénomène sous l'appellation d'angoisse.

Lorsque l'anxiété est sans objet, ou qu'elle est disproportionnée comparé à son objet, ou causée par une maladie ou l'absorption d'une substance, on parle alors de troubles anxieux qui sont un état pathologique dans lequel un individu ne parvient plus à maîtriser son anxiété.

À son degré le plus élevé, l'anxiété se manifeste par une emprise totale sur l'individu qui perd alors ses perceptions de l'environnement, du temps, des émotions auxquelles il est habitué. On parlera alors de "Raptus anxieux" (par exemple suite à un surdosage aux amphétamines). Le degré d'intensité peut être si grand qu'il est tandis quasiment indispensable de pratiquer un traitement médical.

Pour la psychanalyse, l'anxiété est à distinguer de l'angoisse dont la nature (perte d'objet, dépressive, psychotique, de castration) doit être investiguée dans le cadre d'entretiens psychanalytiques afin d'en établir sa fonction intrapsychique pour l'éclairer du point de vue de la conscience et la dépasser dans une cure. Toujours pour la psychanalyse, quatre émotions sont refoulées et ont besoin d'être ressenties chez les gens anxieux : la crainte, le regret, la frustration et la déception.

Épidémiologie des troubles anxieux

Les troubles anxieux sont particulièrement habituels. Tel qu'il est défini dans le DSM-IV (classification mondiale des affections psychiatriques), il concerne près de 30% de la population américaine et son âge d'apparition est de 11 ans[1]. Elle comporte un risque majoré de dépression[2]. Elle est aussi associée à certaines conduites pouvant générer des problèmes de santé, tel que le tabagisme, l'alcoolisme ou la sédentarité[3].

La prise en charge en reste particulièrement partielle, près de 40% des Américains souffrant de troubles anxieux ne recevant aucun soin pour cette affection[4].

Classification de l'anxiété

Pour plus de compléments concernant l'anxiété disproportionnée comparé à la situation, voir troubles anxieux

Anxiété de séparation

En particulier décrite chez l'enfant, chez lequel elle peut provoquer des troubles importants.

Se référer à l'article spécialisé Anxiété de séparation

Anxiété de l'existence

Des théoriciens comme Paul Tillich et des psychologistes comme Sigmund Freud ont décrit ce genre d'anxiété comme le «traumatisme du non-être». C'est-à-dire qu'un être humain arrive à un moment où il se rend compte qu'il existe la possibilité de cesser d'exister (mourir). Il développe ensuite une anxiété envers la réalité et l'existence. Selon Tillich et Freud, la religion devient par conséquent un mécanisme important pour faire face à ce type d'anxiété, puisque bien des religions définissent la mort comme une continuation éternelle et divine de la vie sur terre au lieu de la fin complète de l'existence.

Selon Viktor Frankl, auteur du livre Man's Search for Meaning (en anglais), l'instinct le plus bas d'un être humain en face du danger mortel est de rechercher un sens de la vie pour combattre ce «traumatisme du non-être» à l'approche de la mort, quand la tentation d'y succomber (même par le suicide) est particulièrement forte.

L'anxiété due aux examens

L'anxiété due aux examens peut se manifester comme une sensation de malaise, d'appréhension ou de peur chez des étudiants qui craignent d'échouer à un examen.

L'anxiété sociale

Existe à divers degrés chez énormément de personnes. On peut y placer le trac des artistes en représentation. Lorsqu'elle consiste en une peur persistante et intense d'une ou de plusieurs situations sociales ou de performance qui peuvent exposer la personne à l'observation attentive d'autrui, on parle de phobie sociale, mais ce n'est pas une phobie dans son sens respectant les traditions.

L'anxiété des malades

Certains chercheurs suggèrent qu'on peut perfectionner la qualité de la vie des patients du cancer en prenant en charge leur anxiété. Cette forme de traitement comprend le plus souvent de l'aide psychosociale, des techniques de détente ou bien l'utilisation des benzodiazépines.

Médicaments

Les symptômes spécifiques de l'anxiété sont le plus fréquemment pris en charge avec certains médicaments comme les benzodiazépines. Le diazépam figurait parmi les premiers médicaments utilisés à cet effet. Actuellement les professionnels de la médecine disposent d'une gamme bien plus importante de produits permettant de diminuer les symptômes de l'anxiété. L'administration de ce genre de produits peut s'avérer dangereuse et elle devrait être prise en charge par un médecin ou, préférablement, un psychiatre. Il est aussi conseillé de ne pas arrêter soudainement ce type de traitement une fois commencé.

Thérapie cognitive comportementale

La Thérapie cognitive comportementale (TCC) est le moyen le plus courant pour traiter l'anxiété. L'objectif de ce genre de thérapie est d'empêcher que le patient évite la source des ses troubles anxieux et d'aider le patient à développer des techniques spécifiques pour y faire face.

Contrairement aux médicaments d'ordonnance, l'efficacité de la thérapie cognitive comportementale dépend de divers éléments, y compris le niveau de compétence du thérapeute concerné. En plus des traitements dits «conventionnels», il existe de nombreux programmes cognitifs-comportementaux dont le patient peut se servir pour se soigner. Ceci peut comprendre des techniques servant à :

  • Limiter toute pensée négative envers soi.
  • Développer la capacité d'avoir des pensées positives.
  • Développer la capacité de remplacer des pensées négatives par des pensées positives.
  • Exposer étape par étape le patient à la source de sa crainte.
  • Fournir au patient des informations pouvant l'aider à faire face à l'anxiété. (A titre d'exemple, on peut dire à un patient souffrant de la panique que les palpitations qu'il ressent ne peuvent pas en fait nuire à la santé de façon significative).

Autres stratèges de traitement; la médecine respectant les traditions chinoise telle que l'acupuncture peut donner certains résultats bénéfiques en régulant la sécrétion de sérotonine indispensable à l'organisme réduisant ainsi les troubles anxieux.

Suppléments

Divers suppléments et médicaments librement disponibles dans les pharmacies s'utilisent aussi pour traiter l'anxiété, quoiqu'il n'existe aucune preuve scientifique concrète quant à l'efficacité de ces produits.

S'aider soi-même

Il existe pour ceux qui souffrent de l'anxiété de nombreuses façons de s'aider et de se détendre, qui jouent un rôle important dans le traitement des symptômes de l'anxiété. Ceci comprend :

  • De bonnes habitudes alimentaires – y compris une réduction de la consommation de la caféine, du sucre et un progrès générale des habitudes alimentaires. La réduction de la consommation de la caféine devrait être étalée. Selon certains patients souffrant de l'anxiété, ces mesures réduiraient de façon significative les symptômes de l'anxiété. Il est aussi conseillé de consommer au maximum d'acides gras tels que les Omégas-3
  • L'activité physique – L'activité physique serait une mesure efficace pour traiter le stress grâce à sa capacité des diminuer le taux du cortisol dans le corps du patient. Il est utile de noter que les palpitations rapides que peuvent entraîner l'activité physique déclenchent occasionnellementune crise de panique, il est par conséquent conseillé d'étaler l'implémentation de tout programme d'activité physique.
  • Le rire.
  • Des techniques de respiration – comme par exemple la respiration diaphragmatique.
  • Dormir correctement.
  • La méditation.
  • Des techniques de détente – un état de détente peut être trouvé avec cassettes de détente, l'yoga ou bien la thérapie pour se détendre.
  • La gestion du stress, ce qui peut comprendre des modifications de mode de vie et/ou de sa façon de gérer son temps. Il existe plusieurs livres à ce sujet.
  • Des stratégies pour faire face aux crises de panique, par exemple le «self-talk» positif et des techniques de respiration.
  • La recherche de son but dans la vie – Quelques experts ont proposé que l'anxiété est , occasionnellemen, dû à une sorte d'«ennui» envers la vie. Ceux-ci recommandent la recherche d'une occupation dans laquelle le patient peut avoir un sens dans la vie.
  • Il est conseillé à ceux qui ne connaissent pas la cause exacte de leur anxiété de déterminer s'ils sont préoccupés par une circonstance ou un événement spécifiques ou bien un souci lié à l'existence.

Schéma de raisonnement d'un anxieux

Événement (bon ou mauvais) à venir dans le futur ==> anticipation ==> inquiétude ==> angoisse ==> anxiété ==> trouble d'anxiété généralisé.

Alcool

La consommation d'alcool est fréquemment une tentative artificielle et éphémère de diminuer l'anxiété. Le contre-coup de la prise d'alcool peut accroître le sentiment d'anxiété, ce qui est le contraire du résultat recherché.

L'alcool, qui entraîne l'euphorie à petites doses, peut être un déprimant puissant et potentiellement dangereux pour la santé. Il peut provoquer une forte dépendance, et augmente les risques d'autres maladies liées à la consommation d'alcool sur le long terme.

La consommation excessive d'alcool en présence des proches risque d'entraîner un regard dérangeant qui peut inciter à une consommation solitaire avec des répercussions néfastes sur le moral.

Médecine non-conventionnelle

En 2002, un sondage des CDC[5] a montré que sur les adultes américains qui ont eu recours à la médecine non-conventionnelle, 4, 5 pour cent d'entre eux en citaient l'anxiété comme motivation.

Voir aussi

Notes et références

  1. Kessler RC, Berglund P, Demler O, Jin R, Merikangas KR, Walters EE. Lifetime prevalence and age-of-onset distributions of DSM-IV disorders in the National Comorbidity Survey Replication, Arch Gen Psychiatry. 2005;62 :593-602
  2. Kessler RC, Nelson CB, McGonagle KA, Liu J, Swartz M, Blazer DG. Comorbidity of DSM-III-R major depressive disorder in the general population : results from the US National Comorbidity Survey, Br J Psychiatry Suppl. 1996 :17-30
  3. Bonnet F, Irving K, Terra JL, Nony P, Berthezène F, Moulin P. Anxiety and depression are associated with unhealthy lifestyle in patients at risk of cardiovascular disease, Atherosclerosis. 2005;178 :339-44
  4. Krœnke K, Spitzer RL, Williams JBW, Monahan PO, Löwe B. Anxiety disorders in primary care : prevalence, impairment, comorbidity, and detection, Ann Intern Med. 2007;146 :317-25
  5. sondage (voir la table en page 9 – en anglais)

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 12/04/2009.
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